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Depuis plusieurs années, Andréane vit de voyages. Ces voyages se passent tant dans le monde, dans son imaginaire que dans son corps. Contorsionniste, la limite est un concept encore abstrait pour elle. S’y intéressant beaucoup, elle s’y plonge. Elle se penche sur cette zone d’entre-deux où le monde imaginaire naît et renaît sans cesse. Son plus grand plaisir, observer le monde qui l’entoure afin de le réinterpréter à sa façon. Son corps qui s’est contorsionné toute sa vie est aujourd’hui un matériau vide et un lieu de passage d'où de nouvelles formes éphémères émergeront.

Cherepaka

CHEREPAKA

Conception et performance : Andreane Leclerc
Conception d'éclairages et environnement sonore : Alexis Bowles
Assistant aux éclairages : Chris Rayment







Photo Tristanbrand.com


Conçu comme un tableau scénique, cet essai cherche à déconstruire le spectaculaire de la contorsion, afin de faire de ce langage acrobatique un langage du corps, une matière à représentation, une écriture scénique. La démarche s’est inspirée de tableaux de Francis Bacon, afin de travailler la « logique de la sensation » (Deleuze). Cherepaka cherche à stimuler l’imaginaire du spectateur grâce à une écriture scénique basée sur un réinterprétation de la technique de contorsion. Nous avons déformé ce corps afin de créer un pont reliant la chair de la contorsionniste à la chair du spectateur. Ainsi, le corps évolue sur une trame dramaturgique complexe, en tension entre construction et déconstruction.


Cherepaka représente la mort d’une Tortue. Composée d’une carapace et de chair, la Tortue porte en elle la dualité de l’éternité de sa carapace qui traverse le temps et de la mort de sa chair qui se décompose avec le temps. Cherepaka représente aussi la tension qui habite l’être humain entre sa quête d’éternité (une carapace immortelle) et la mortalité de sa chair animale. L’être se corrompt à partir du moment où il cherche à se construire une carapace (pouvoir, domination, contrôle) qui vise à le rendre invincible face à autrui et à la mort. Il tue ainsi la fragile beauté de l’existence humaine.